Généralités
- virus dermo-neurotropes
- infection latente dans le ganglion sensitif du territoire de la primo-infection
- HSV-1: ganglion de Gasser après primo-infection orale
- HSV-2: ganglions sacrés après primo-infection génitale
- les contacts oro-génitaux peuvent remettre en question ce partage
- responsable de poussées d’herpès récurrent (ou récidivant) ou à des excrétions asymptomatiques de virus dans la salive ou les sécrétions génitales.
Manifestations HSV-1
- vers l'âge de 6 mois à 1 an, après la perte des anticorps maternels, infection par HSV-1 à partir de l’excrétion salivaire (bisou)
- primo infection: gingivo stamatite: vésicules multiples + fièvre + adénopathies cervicales
- ± panaris herpétique des doigts ou des orteils (succion)
- récurrences: bouquet de vésicules jonction peau et muqueuse bucale
- récurrences inapparentes: excrétions salivaires asymptomatiques d’HSV-1.
- entre primo infection et la ou les récurrences latence dans corps cellulaire des neurones sensitifs périphériques innervant le territoire de la primo-infection.
- réactivation: virus se réplique, diffuse par voie neuronale centrifuge donnant des vésicules de récurrence. Pas de destruction du ganglion.
- latence dans la racine postérieur du nerf sensitif trijumeau: le ganglion de Gasser
- Mécanisme de réactivation non connu mais stimilus: fièvre, certaines infections, contrariétés,
Manifestations HSV-2
- sécrétions génitales, surtout 1ers rapport sexuel qui survient primo infection
- asymptomatique 2/3 des cas
- vésicules sur le gland et le prépuce, sur la vulve, le vagin, le col utérin,donnant une vulvo-vaginite avec cervicite.
- vésicules ulcérées + fièvre + adénopathies inguinales + parfois d’une rétention d’urine et méningite à liquide clair.
- femme est plus susceptible que l’homme à la contamination (surface plus grande de la muqueuse)
- récurrences moins intenses que la primo-infection,
- herpes géntial de la petite fille: abus sexuel, lingette d'un des parents contaminé
Infections graves
Ophtalologiques
- conjonctivite
- keratite avec ulcère dendritique (= dentelé en feuille de fougère), lésion de la cornée avec risque de cicatrice fibreuse opaque appelée taie, face à la pupille risque de cécité
- passage conjonctivite é kératite favorisé par corticoide local (ne jamais donner de corticoide à un oeil rouge)
Herpès du nouveau-né
- vient d’un herpès génital maternel avec contamination de l’enfant au passage dans la filière génitale maternelle infectée
Encéphalite herpétique de l’adulte
- toujours due à l’HSV-1
- récurrence à rebours du ganglion de Gasser vers le lobe temporal.
- multiplication intracérébrale du virus au niveau des neurones généralement localisée au lobe temporal souvent d’un seul côté, sous forme d’un foyer de nécrose hémorragique
- syndrome infectieux + fièvre +signes encéphalitiques.
- manifestations épileptiques sensorielles (hallucinations visuelles ou auditives),
- des troubles du comportement,
- des paralysies,
- une aphasie, le plus souvent accompagnés de troubles de la conscience qui vont aller en s’aggravant
- traitement par ACV i.v., sans attendre recherche d’ADN viral dans le LCR par PCR (parfois négative au tout début).
- tout retard à la perfusion i.v. d’ACV constitue une « perte de chance ».
- imagerie: localisation temporaux unilatéraux
Herpès de l'immunodéprimé
- herpès cutanéo-muqueux progressif
- dermatose: kaposi juliusberg (ezcéma et primo-infection)
Diagnostic
- pas nécessaire sur léherpès labial récurrent (clinique)
- l’herpès génital de l’homme ou de la femme exige confirmation virologique
- seul le diagnostic direct est significatif
- prélévements sur les lésions seringue, écouvillonnage
- prélèvement de liquide céphalorachidien en cas d’encéphalite herpétique
- avant toute application de désinfectant et sur des lésions fraîches ; au stade de croûte, c’est trop tard
Technique de détection
- L’isolement en culture de cellules
- technique de référence (HSV se multiplient tb),
- en 1 à 4 jun effet cytopathique (ECP) très évocateur : cellules rondes en foyer (grappe de raisin).
- confirmé en immunofluorescence (IF) ou en immuno-peroxydase (IP) avec des Ac monoclonaux spécifiques type 1 ou 2.
- Recherche d’Ag
- sur frottis des lésions (recherche l’antigène par IF ou IP)
- ou ELISA (liquide chargé d’ag) avantage rapidité de réponse (mais moins sensible que culture à ne pas faire sur excrétion asympyo)
- Recherche d’ADN par PCR sur le LCR: meilleur moyen de diagnostic rapide d’une méningo-encéphalite herpétique
choix principalement dicté par les renseignements cliniques
Traitement
- l’acycloguanosine appelée aciclovir
- permet de prévenir provisoirement les poussées.
- ACV inhibiteur de la réplication de l’ADN viral, n’a pas d’action sur les virus latents (ADN ne se réplique pas)
- Le valaciclovir, converti rapidement en ACV, a une biodisponibilité orale 5 x sup à celle de ACV
- pas de vaccin