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Merci encore et bonne lecture !
1/ Gynécologie
Un article du Lancet a
évalué la chirurgie bariatrique versus RHD chez des patientes avec IMC
> 35kg/m2, et un SOPK. Chez 80 patientes incluses, d'âge moyen de 32
ans, les auteurs trouvent qu'il y a eu, à 1 an de l'intervention : 6
ovulations dans le groupe opéré contre 2 dans le groupe non opéré. On ne
sait pas s'il y eu des grossesses menées à terme, et il y avait des
effets indésirables chez 66% des patientes opérées vs 30% des patientes
non opérées. Le SOPK ne sera probablement pas à lui seul une indication
chirurgicale, mais la chirurgie pourrait apporter un bénéfice sur le
plan de la fertilité.
La Cochrane a
évalué la précision des échographies foetales. Les auteurs concluent
que l'écho T1 permet de repérer 91% des anomalies létales mais
seulement 37% des foetus avec une anomalie (létale ou non). Le taux de
faux positif est faible, inférieur à 0,1%. Une écho T2 unique
dépisterait 50% des anomalies avec 0,2% de faux positifs. Enfin, une
stratégie de dépistage en 2 étapes (T1 puis T2) permet de dépister 83%
des anomalies avec 0,1% de faux positifs.
L'étude WHI
(women's health initiative) est une des plus grosses études sur la
santé des femmes, incluant des femmes dans les années 1990 avec un suivi
de plus de 20 ans, combinant essai randomisé et suivi de cohorte. La
synthèse des données conclut qu'il n'y a pas de bénéfice à un traitement
hormonal de la ménopause pour réduire le risque cardiovasculaire, la
mortalité ou autres maladies chroniques. On voit le sur-risque d'EP et
d'AVC notamment. Le bénéfice est cependant présent pour réduire les
symptômes invalidants de ménopause lors d'un traitement entrepris avant
l'âge de 60 ans (après la balance bénéfice risque devient négative).
Enfin, la supplémentation systématique en calcium et vitamine D ne
réduit pas le risque de fractures ostéoporotiques (et on peut même noter
un sur-risque chez les 50-60 ans)
2/ Pneumologie
Cet article du NEJM a
randomisé 600 patients avec asthme ou BPCO non diagnostiqués en se
basant sur des questionnaires diffusés largement portant sur d’éventuels
symptômes respiratoires (toux, dyspnée, crachats, sifflements...) puis
un questionnaire "diagnostique" asthme/BPCO avant d'avoir une
spirométrie. Le groupe traitement était "adressage immédiat à un
pneumologue + un éducateur asthme/BPCO" versus "soins courant" (=adressé
au généraliste). Sans grande surprise, le critère de jugement (recours
aux soins pour évènement respiratoire) était réduit de 50% dans le
groupe intervention (0,53 évènements/an versus 1.12 évènements/an), et
le contrôle des maladies était meilleur. En effet, cela peut être
rapport au fait qu'il y ait des cours d'éducation thérapeutique dans le
groupe intervention et aussi au fait que 13% des patients seulement du
groupe intervention était sans traitement de fond, versus 50% dans le
groupe soins courant. Cependant, cette différence significative peut
être discutée: une consultation tous les 2 ans d'écart entre les
groupes, c'est peu, sans différence non plus sur les hospitalisations,
et les améliorations de qualité de vie globale, de qualité de vie
respiratoire et de symptômes respiratoires du groupe intervention
n'atteignaient pas le seuil de pertinence clinique (SF-12, CAT et SGRQ).
Au final, le bénéfice ne semble pas si énorme, mais effectivement,
permettre de l'éducation thérapeutique et adapter les traitements en
médecine générale permettrait de réduire légèrement l'écart retrouvé
dans cette étude.
Chez
des patients BPCO avec éosinophiles >300/mm2 sous trithérapie
LAMA+LABA+CSI ayant encore 2 exacerbations dans l'année ou 1 sévère, on
est assez démuni. Cet essai randomisé
a comparé le dupilumab versus placebo. Le traitement par anticorps
monoclonaux a permis de réduire le risque d'exacerbation de 36% (0.9/an
versus 1.3/an) sans augmentation significative des effets indésirables.
Peut être une option à discuter chez ces patients.
On a parlé récemment (ici ou là)
du Nirsevimab (Beyfortus), avec une efficacité probable sur une
réduction du nombre d'hospitalisations chez tout nourrisson mais non
formellement démontrée, et une efficacité bien démontrée en cas de
nourrisson avec facteurs de risques. On en sait un peu plus sur son
utilisation future : le nirsevimab sera
donc remboursé à 30% pour un prix de 401,8€ en France, les indications
de remboursement étant avec ou sans facteurs de risques non éligibles au
palivizumab et ceux avec facteurs de risque éligibles au palivizumab.
Donc soit, ça ne sera pas fait, soit ça ne sera pas remboursé avec 280
euros de reste à charge impayable pour les patients qui en auraient le
plus besoin (le risque d'hospitalisation étant supérieur chez les
familles CSP- par rapport au CSP+), soit les mutuelles vont rembourser
mais si c'est le cas la facture va fortement augmenter car ça ferait
220 millions d'euros à débourser pour elles chaque année (mais pas
d'inquiétude, il n'y aura probablement pas le stock suffisant pour
tout le monde).
3/ Rhumatologie
Les Krill sont des petits crustacés des mers du Nord notamment, et certains ont cherché à en faire de l'huile et à l'injecter dans le genou des gens (vu que l'acide hyaluronique ne marche pas, que le PRP aussi, fallait bien tester quelque chose... enfin, ils ont pas encore injecté de la vitamine D directement dans le genou, mais on est pas loin de l'injection de huile de foie de morue) Cet essai randomisé du JAMA a donc testé les injections d'huile de krill dans la gonarthrose. Soyons brefs, ça ne fonctionne pas.
4/ Endocrinologie
Le Lancet aborde
l'hypopituitarisme. Forcément, c'est assez complet et spécialisé car il
y a les signes pour chaque déficit et le dosage auquel initier chaque
traitement substitutif. Comme un déficit central limité ou global sera à
orienter à un endocrinologue, on va se focaliser sur le gros tableau
récapitulatif de dépistage:
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