Généralités
- Pour toute personne malade, la fréquentation de la collectivité à la phase aiguë de la maladie infectieuse n’est pas souhaitable, même si l’agent pathogène responsable de l’infection ne justifie pas par lui-même une éviction temporaire de la collectivité.
- Le retour d’un sujet malade (enfant ou adulte) en collectivité dépend exceptionnellement de la prescription d’antibiotiques. L’immense majorité des infections survenant chez l’enfant ne nécessite pas de prescription d’antibiotiques.
En fonction de la pathologie
Pathologie | Durée de la contagiosité | Mesure d'éviction |
Bronchiolite | 3 à 8 j, parfois jusqu’à 1 mois | Non* |
Cytomégalovirus (CMV) | Plusieurs semaines à plusieurs mois | Non |
Conjonctivite (haemophilus influenzae, virus) | Variable selon l’agent pathogène | Non |
Coqueluche | Les 3 premières semaines en l’absence de traitement, et jusqu’à 5j après le début d’une antibiothérapie adaptée. | Oui, pendant 5 j après le début d’une antibiothérapie adaptée. |
Gale | Courte si gale commune, longue si gale profuse | Oui, jusqu’à 3j après le traitement si gale commune, ou jusqu’à négativation de l’examen parasitologique si gale profuse |
Gastro entérite (GEA) non documenté | Variable | Non* |
Gastro entérite (GEA) campylobacter spp | Tant que persiste la diarrhée | Non* |
Gastro entérite (GEA) à E.Coli entéro-hémorragique | Tant que l’agent pathogène est éliminé dans les selles | Oui. Retour dans la collectivité sur présentation d’un certificat médical attestant de 2 coprocul- tures négatives à 24h d’intervalle |
Gastro entérite (GEA) à Salmonelles mineures | Tant que persiste la diarrhée | Non* |
Gastro entérite (GEA) à Shigelles | Tant que l’agent pathogène est présent dans les selles du malade, réduite à quelques jours avec une antibiothérapie adaptée | Non |
Gastro entérite (GEA) virale | Tant que l’agent dans les selles | Non* |
Giardiase | Tant que l'agent pathogène est présent dans les selles : - plusieurs mois si le malade n’est pas traité - quelques jours si le malade est traité | Non* |
Grippe | 5 à 7 j dès l'apparition des signes cliniques | Non* |
Hépatite A | Débute plusieurs jours avant l’apparition des signes cliniques et se poursuit 10j après le début de l’ictère | Oui jusqu’à 10j après le début de l’ictère |
Hépatite B Hépatite C | Tant que persiste le virus dans le sang du malade | Non |
Herpes simplex | Non (fréquentation non souhaitable à la phase aigüe si gingivo-stomatite) | |
Impétigo à Streptocoque A | Jusqu’à 48 h après le début de l’antibiothérapie | Non, si lésions protégées Oui pendant 72 h après le début de l’antibiothérapie, si les lésions sont trop étendues peuvent être protégées |
Infections à Streptocoque A: Angine, scarlatine | Jusqu’à 48 h après le début d’une antibiothérapie adaptée | Oui, jusqu’à 2 j après le début de l’antibiothérapie |
Mégalérythème épidémique (5ème maladie) | De 3 à 7 j avant l’apparition de l’éruption | Non |
Méningite virale | Variable | Non* |
Molluscum contagiosum | Jusqu’à guérison des lésions cutanées | Non |
Mononucléose infectieuse (EBV) | Plusieurs mois | Non |
Oreillons | De 7 j avant à 9 j après le début de la parotidite | Oui jusqu’à 9 j après le début de la parotidite |
Pédiculose du cuir chevelu | Tant que sont présents lentes et/ou poux vivants | Non |
Rhinopharyngite | Avant l’apparition des symptômes, et pendant la maladie | Non* |
Roséole (exanthème subit) HHV6-HHV7 | Non* | |
Rougeole | 3 à 5 j avant l’éruption 4 j après le début de l’éruption | Oui, pendant 5 j, à partir du début de l’éruption |
Rubéole | 7 j avant l’éruption et 14 j après | Non |
Syndrome pieds-mains-bouche (coxsackie virus) | - 1 à 4 semaines dans l’oropharynx - 1 à 18 semaines dans les selles | Non |
Teigne du cuir chevelu | Jusqu’à guérison des lésions cutanées | Oui, sauf si présentation d’un certificat médical attestant d’une consultation et de la prescription d’un traitement adapté |
Varicelle | Jusqu’à guérison des lésions cutanées | Non* |
Verrues vulgaires | Non |
* la fréquentation de la collectivité à la phase aiguë de la maladie infectieuse, n’est pas souhaitable
Sources: Conseil supérieur d’hygiène publique de France, 2003; antibiolor